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Jovenel Moïse

Jovenel Moïse
Jovenel Moise.jpg
Jovenel Moïse at his 2017 inauguration
 
42nd President of Haiti
Assumed office
7 February 2017
Prime Minister Enex Jean-Charles
Jack Guy Lafontant
Preceded by Jocelerme Privert (Provisional)
Personal details
Born 26 June 1968 (age 48)
Trou-du-NordHaiti
Political party Haitian Tèt Kale
Spouse(s) Martine Marie Étienne Joseph
Alma mater Quisqueya University
Jovenel Moïse (born 26 June 1968) is a Haitian politician who has been the President of Haiti since February 2017. Previously, final official results had shown him as the winner of the November 2016 election.[1][2]

Early life and education[edit]

Jovenel Moïse was born to a middle-class family in Trou-du-Nord, in Haiti's Nord-Est department. He is the son of Etienne Moïse, a merchant, and Lucia Bruno, a seamstress.

In July 1974, his family moved to Port-au-Prince, where he attended the Don Durélin National School, the Lycée Toussaint Louverture, and the Cultural Center of the Collège Canado-Haïtien. He studied political science at Université Quisqueya and married Martine Marie Etienne Joseph, a classmate, in 1996. That year, he left the capital and moved to Port-de-Paix with the goal of developing rural areas.

 

Business career[edit]

With little investment capital, Moïse created his first business in Port-de-Paix: JOMAR Auto Parts, still in operation today.

Shortly after, he began a project to provide clean water to rural areas. In 2001, he partnered with Culligan, a company based in Port-au-Prince. With loans from financial institutions and individuals, he opened a water plant serving the Northwest and Northeast Departments.

In 2004, Moïse became a member of the Chamber of Commerce and Industry of the Northwest (CCINO). Soon after, he was elected president of CCINO. He later became secretary general of the Chamber of Commerce and Industry of Haiti (CCIH), where he helped increase the representation of the regional Chambers of Commerce within the national organization.

In 2008, he helped found the Haitian Energy Company SA, which aims to bring solar and wind power to 10 communes in the Northwest Department.

In 2012, in Trou-du-Nord, he founded Agritrans SA and helped create Haiti's first agricultural free trade zone, a banana plantation spread out on nearly 1,000 hectares of land in the Nord-Est.[3] This led to more than a dozen agricultural projects that created almost 3,000 direct jobs and 10,000 indirect jobs.[citation needed]

Political career[edit]

In 2015, President Michel Martelly designated Moïse as the presidential candidate of the political party Martelly founded, the Haitian Tèt Kale Party (PHTK).

In his campaign, Moïse promoted bio-ecological agriculture as an economic engine for Haiti, whose population is over 50% rural. He also expressed support for policies pursued by Martelly: universal education and health care, energy reform, rule of law, the creation of sustainable jobs, environmental protection, and development of Haiti as a destination for ecotourism and agritourism.

Moïse received 32.8% of votes in the first round of the 2015 elections held on 15 October 2015, qualifying for a runoff with the second-place finisher, Jude Célestin.[4]However, an exit poll conducted by the Haiti Sentinel showed Moïse receiving only 6% of the vote,[5] and many observers called the results fraudulent.[6] Thousands of people took to the streets in violent protest, forcing the postponement of the runoff election.[7]

On 27 November 2016, election officials said Moïse had won the 2016 election in the first round based on preliminary results, with an estimated voter turnout of 21%.[8]

Reference: https://en.wikipedia.org/wiki/Jovenel_Mo%C3%AFse

Merci, président Jovenel Moïse…

Qu’il s’en aille ou pas dans les prochains jours, semaines, mois ou années, Jovenel Moïse, incarnation d'un échec retentissant, appartient presque au passé. Il faudra bien faire l’histoire de ce passé pour mieux écrire l’avenir. Il n’est pas contre-indiqué de dire : « Merci, président Jovenel Moïse… »

Publié le 2019-06-14 | Le Nouvelliste

Le président Jovenel Moïse ne se reconnaît aucune responsabilité dans l’aggravation des conditions socioéconomiques de la population. Mercredi, 72 heures après les manifestations de dizaines de milliers de personnes à travers le pays sur fond d’une fronde de plus en plus large des forces de la nation pour exiger sa démission, il s’est exprimé mais n’a rien apaisé.

Le président Jovenel Moïse avait à cœur de s’inventer un monde. Il a gommé, dans une maladroite réécriture de l’histoire récente, l’effet de la « dédollarisation », du déficit budgétaire record de l’exercice précédent sur la chute libre de la gourde par rapport au dollar, de l’inflation qui mange le pouvoir d’achat des ménages. Il n’a rien dit des 2,5 millions d’Haïtiens en insécurité alimentaire aiguë, voisine de la famine.

Le président Jovenel Moïse, à fond dans le déni, dans la recherche de bouc émissaire, dans la responsabilisation des autres, du « système », navigue de convulsions en convulsions aux conséquences désastreuses. Son administration, le 6 juillet, avait elle-même provoqué le choc de juillet 2018 en augmentant tout d’un coup, trop d’un coup les prix des produits pétroliers. Cela fait presque un an que Jovenel Moïse, fort de ses petites alliances pour satisfaire les intérêts des autres, des Américains en particulier dans leur bataille contre Nicolas Maduro, traverse une mer démontée.

Passé maître en « solution » à courte vue, il s’est lui-même, à travers sa majorité à la Chambre des députés, débarrassé du Premier ministre Jean-Henry Céant, pris le risque non calculé de tourner la table sur le FMI, les partenaires bilatéraux. Il a raté l’occasion d’avoir de l’argent frais, de donner une nouvelle impulsion à son administration, affaiblie, fragilisée de l’intérieur par des parlementaires voraces, gloutons qui ont fini par mettre à genoux ce qui restait de certains ministères comme celui de la Planification.  

Le président Jovenel Moïse a perdu sa capacité de convocation. Il s’était engagé à lancer les états généraux de la nation le jour-même où il a prêté serment. Plus de deux ans après, après le sort réservé aux travaux de deux structures créées à cet effet, au Premier ministre Céant, à l’énième dialogue avec des partis politiques de l’opposition « modérée », le président a confirmé que le dialogue est pour lui un moyen de gagner du temps, de tourner autour du pot, de contourner les vrais problèmes dans une course d’obstacles. Il a toujours mis le cap sur les élections, sans chercher les consensus, sans procéder aux réformes indispensables pour se mettre à gouverner dans le sens de l’intérêt de la majorité, de la population.

Le président Jovenel Moïse est passé de déficit de confiance et de crédibilité à l'absence quasi-totale de confiance et de crédibilité. Sa parole n’a plus de poids. Ses mensonges, ses promesses non tenues, sa propension à se nourrir de « faits alternatifs » l’ont rendu encore plus impopulaire.

Avec le temps, sa chance a tourné, il n’a presque plus de béquilles et son avenir ne dépend plus de lui.  Il est presque encombrant, n’a rien à montrer pour prouver son engagement dans un quelconque combat contre la contrebande, la corruption, l’insécurité. Il est accroché à la présidence, comme un article non remboursable acheté au magasin un jour de solde.

Jovenel Moïse, comme une digue…

Cependant, le président Jovenel Moïse, faible, largement détesté, reste une digue. Il est une digue pour des éléments du PHTK, des alliés et autres comparses du secteur privé ayant participé à la captation du fonds PetroCaribe et aussi des fonds du Trésor public. Le président Moïse est encore vu par certains comme celui qui peut encore, à défaut de les sauver des eaux de la reddition des comptes, les épargner de poursuites pénales pour leur implication dans un ensemble de crimes et délits financiers au préjudice de la communauté.   

Ces acteurs-là sont puissants. Ils ont de l’argent, des agents, des armes et une capacité de nuisance à ne pas sous-estimer. Le président Moïse a encore des appuis. Des gens qui savent qu’ils ont des squelettes dans leurs placards. Ils sont des rouages de ce système que d’autres présidents, comme Jovenel Moïse, ont servi, consciemment ou inconsciemment.

Éjecter les présidents, sans analyse, sans intelligence, sans la force nécessaire pour changer ce système, profitable aussi à des « Blancs », est prendre le risque de la perpétuation de cette organisation, du système de rente, de ces réseaux organisés pour capter, détourner et profiter de l’argent public.

Cela dit, la violence de ce système corrompu ne pourra être combattue avec des bons sentiments. Le croire serait une négation de l’histoire de l’humanité. Les lignes bougent sous le poids des contraintes, de la compréhension des intérêts bien compris des classes et des groupes sociaux.

Le président Jovenel Moïse est aussi une digue parce que la volonté de le renverser parvient à fédérer des acteurs politiques, des groupes qui ont des vieux contentieux non vidés. Il ne sera pas surprenant que ces forces politiques veuillent se livrer un combat au couteau pour ramasser le butin d’un État failli, déjà « plat atè » si Jovenel Moïse est évincé du pouvoir. Ici, en Haïti, il n’y a ni Mandela, ni Kagame pour aiguiller l’avenir avec courage, science et intelligence.

Que dire alors de ces jeunes petrochallengers ?  Ont-ils l’expérience, les ressources, le coaching pour être plus qu’un groupe de pression extraordinairement efficace pour faire bouger les lignes, pour rappeler aux responsables politiques que rendre des comptes est l’une si ce n’est pas la principale exigence dans un État de droit démocratique où la bonne gouvernance est appliquée, où la modernité est recherchée dans la gestion de la chose publique?

Le futur ne s’écrit pas avec des si, encore moins avec un président prisonnier aujourd’hui plus qu’hier de ses fragilités, de ses impuissances, a affirmé plus d’un. Personne ne devrait se réjouir de l’effondrement du président Jovenel Moïse, notre président. Il faut seulement regretter sa surdité, son entêtement, le miracle qu’il n’a pas su provoquer, la liberté qu’il pas su prendre par rapport à des alliances avec des forces qui, comme des karanklou, ont dépecé l’Etat.

Son échec a des impacts sur nos vies. Son obstination à s’accrocher au mandat quand il ne parvient même pas remplir sa mission peut avoir des conséquences encore plus graves sur l’avenir d’Haïti. Par son déni, ses mots maladroits, il renforce la radicalisation de ses adversaires. Il ne comprend pas que cela provoquera, aujourd’hui ou demain, d’autres confrontations, plus d’effusions de sang. Le président Jovenel Moïse, en choisissant de s’exprimer dans l’antre de la PNH, devrait se rappeler que la police n’a pas vocation de résoudre les problèmes politiques, que le support de la communauté internationale ne sera pas définitif. Tout le monde marche sur du sable mouvant.

Il n’y a pas de fatalité…

Par ailleurs, l’effondrement de beaucoup d’hommes et des institutions renforce les appréhensions. Cependant, il serait enfantin de croire, même si on n'a ni Mandela ni Kagame, que le pays n’a pas les ressources humaines  pour l’aider à passer ce cap, à initier la difficile remontée vers la surface. Même si les politiques, envahissants, pressés, occupent le devant de la scène, les financiers, économistes, fiscalistes… doivent investir le débat public, expliquer que ce pays devra, parallèlement aux discussions pour un changement de gouvernement, de régime politique, avoir un plan de relance économique.

Au plan financier, le pays aura-t-il recours à un financement conséquent, en milliards de dollars, du FMI pour passer la crise ? Les réformes courageuses pour sortir des subventions aux produits pétroliers, au courant électrique seront-elles effectuées? L’application des lois sur la passation des marchés publics, le respect scrupuleux des prérogatives de la CSC/CA, dotée de moyens techniques, seront-ils dans le plan d’action tout comme l’épuration de la justice des éléments corrompus, compromis ? Pour personnaliser un peu, le pays pourra-t-il compter sur un ministre des Finances comme feu Henry Bazin ? La société civile, pas ces gérontes du sérail, saura-t-elle contenir la société politique dont la logique est la prise du pouvoir à tout prix ?

L’expérience Jovenel Moïse, quoi qu’on en dise, a le mérite de mettre chacun devant ses responsabilités. Il ne suffit pas de parier sur un candidat et attendre son élection pour attendre un retour d’ascenseur et rafler la mise. Il ne suffit pas de dire que l’on s’était trompé de bonne foi. Il est peut-être temps que les éléments progressistes du secteur privé des affaires aiguillonnent l’avenir avec plus de rigueur, de sérieux en investissant dans des universités, des espaces de productions de pensées, de propositions indispensables au renforcement de la démocratie.

L’expérience Jovenel Moïse est là pour donner mauvaise conscience à ceux qui acceptent 1000 gourdes pour voter. En l’espace de deux ans, ces mille gourdes ne valent plus ce qu’elles étaient. Ceux qui s’étaient abstenus d’aller voter, de se battre, qui ont regardé de haut la politique, avec ses imperfections, devront comprendre qu’il n’y a pas de cadeau, que rien ne remplace l’implication citoyenne.

 

Qu’il s’en aille ou pas dans les prochains jours, semaines, mois ou années Jovenel Moïse appartient presque au passé. Il faudra bien faire l’histoire de ce passé pour mieux écrire l’avenir. Pour cela, il ne pas contre-indiqué de dire : « Merci, président Jovenel Moïse… »

Reference: https://lenouvelliste.com/article/203088/merci-president-jovenel-moise

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