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A propos du PNUD


Le PNUD est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies. Il prône le changement, et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur vie. VOIR >
 

Nos objectifs

Le PNUD forge des partenariats à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations résilientes, afin de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Présents dans 177 pays et territoires, nous offrons une perspective mondiale et des connaissances locales au service des peuples et des nations. VOIR >

Le PNUD promeut le changement et relie les communautés haïtiennes aux connaissances, expériences et sources d'information pour aider leurs populations à améliorer leur vie. Nous sommes sur le terrain à travers les 10 départements d’Haïti, aidant les communautés locales à identifier leurs propres solutions aux défis nationaux auxquels elles sont confrontées en matière de développement.

Objectifs du Millénaire

Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été adoptés par les dirigeants du monde entier lors du Sommet du Millénaire qui s’est déroulé du 6 au 8 septembre 2000, au Siège des Nations Unies à New York. Avec les OMD, la communauté internationale s’est mise d’accord sur des repères concrets, numériques et limités dans le temps pour s’attaquer à la pauvreté extrême sous toutes ses dimensions. Les OMD constituent donc un cadre de référence international qui permet aux gouvernements nationaux et aux institutions internationales de développement de travailler de concert vers des objectifs communs. Les OMD ont ainsi galvanisé des efforts sans précédent pour répondre aux besoins des plus pauvres.

Les OMD sont au nombre de 8 et ils sont assortis de 21 cibles et 60 indicateurs. Ils couvrent toutes les dimensions de la pauvreté : le revenu, l’emploi et la sécurité alimentaire, l’éducation, l’égalité des sexes, la santé, l’environnement, le commerce et l’aide au développement. La date butoir pour atteindre les OMD a été fixée à 2015 (à l’exception de la cible concernant la réduction du nombre de personnes vivant dans les bidonvilles, fixée à 2020).

Comment accélérer la réalisation des OMD ?

En 2010, l’examen des progrès atteints dans la réalisation des OMD dans divers pays a mis en évidence de nombreux succès, notamment en matière d’accès à l’éducation (OMD 2), la parité entre filles et garçons dans l’éducation primaire (OMD 3), la réduction de la mortalité infantile (OMD 4), la lutte contre le VIH/Sida (OMD 6) et l’accès à l’eau potable (OMD 7). Néanmoins, les progrès restent mixtes. L’atteinte de certaines cibles OMD au niveau global accuse du retard, par exemple la sécurité alimentaire (OMD 1), la réduction de la mortalité maternelle (OMD 5) et l’accès à l’assainissement (OMD 7). A travers le monde, certaines régions et certains pays sont plus avancés que d’autres. Par conséquent, faute d’une intensification des efforts, de nombreux pays risquent de ne pas atteindre certaines des cibles visées d’ici 2015.

C’est pour cette raison – à moins de 5 ans de la date butoir – qu’il est impératif de s’interroger sur les obstacles qui freinent ou ralentissent les progrès et les identifier pour qu’ils puissent être éliminés par des mesures pragmatiques et des interventions ciblées. Dans beaucoup de pays en développement, le manque de ressources financières constitue une contrainte importante aux progrès, mais souvent des obstacles liés aux faibles capacités de mise en œuvre, à un manque de définition d’une politique sectorielle, une mauvaise gouvernance du secteur ou un manque d’offre ou de demande de services sont tout aussi importants.

Introduction

Coucher de soleil en Haïti (PNUD/Adam Rogers)

Haïti, le 12 janvier 2010. Un tremblement de terre ravage le pays, tue plus de 222 000 personnes et laisse près de 2,3 millions de personnes sans abri. En octobre de la même année, en amont de la rivière de l’Artibonite, des premiers cas de choléra se manifestent et l’épidémie se propage rapidement, faisant plus de 3 500 morts et 150 000 malades à la fin de l’année 2010. Le 5 novembre, l’ouragan Tomas contourne Haïti par l’ouest mais balaie malgré tout certaines régions du pays avec des pluies torrentielles et des vents atteignant 130 km/h. Tout au long de l’année, le monde entier reçoit les images bouleversantes de la vie brisée du peuple haïtien, de leurs combats quotidiens et de leurs besoins en eau, logement, emplois, éducation, et protection.

Dans les premiers mois qui ont suivi le tremblement de terre, la réponse humanitaire internationale a submergé un gouvernement déjà affaibli et incapable de diriger les efforts de coordination d’urgence. Peu à peu, le gouvernement a démontré sa détermination et son leadership dans la coordination de ces efforts. Les Nations Unies travaillent en appui aux différents ministères et directions pour faire face aux défis humanitaires et de relèvement, y compris le Ministère de la Santé Publique et de la Population, le Ministère de l’Intérieur et la Direction de la Protection Civile, la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement, le Ministère de l’Éducation, le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural, le Ministère des Travaux Publics et le Ministère de la Communication, pour en citer quelques-uns.

Histoire

A l'origine, l'île d’Ayiti, «Terre des hautes montagnes», était peuplée par les Taïnos ou Arawaks, peuple semi-sédentaire pacifique. Lorsque Christophe Colomb accosta pour la première fois le 5 décembre 1492, l'île comptait probablement plusieurs centaines de milliers d'habitants.

Les Tainos ont presque complètement disparus après la colonisation des Espagnols. Au début du 17e siècle, les Français ont eu aussi marqué leur présence sur Hispaniola. En 1697, l'Espagne a cédé à la France le tiers occidental de l'île, qui devint plus tard Haïti. Grâce aux industries du bois et du sucre, la colonie française est devenu l'une des plus riches dans les Caraïbes jusqu'au début de l'importation d'esclaves d'Afrique et une importante dégradation de l'environnement. A la fin du 18e siècle, près d'un demi million d'esclaves en Haïti se révoltèrent contre Toussaint Louverture. En 1804, après une longue lutte, Haïti est devenu la première république noire à déclarer son indépendance. Le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental fut dévasté par la violence politique pendant la majeure partie de son histoire. Après une rébellion armée qui a conduit à la démission forcée et à l'exil du président Jean-Bertrand Aristide en février 2004, un gouvernement intérimaire pris ses fonctions et organisa de nouvelles élections sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies.

En 2006, les élections ont constitué un point tournant. Un président élu démocratiquement et un Parlement en place ont permis des progrès importants en termes de sécurité, préparant le terrain à la stabilité politique. La violence de gangs armés, une cause majeure d’instabilité dans le passé, a été réduite de façon significative, alors que les institutions de l’État de droit se sont renforcées graduellement. La protection des droits de l’homme s’est également améliorée, mais il existait toujours des obstacles majeurs : la protection contre l’exploitation, la non-discrimination, la régularité des procédures, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’accès à la justice, à l’éducation, aux services de santé et aux opportunités économiques, y compris pour les enfants qui constituent près de la moitié de la population. Il y avait très peu de progrès dans la décentralisation de l’État et la déconcentration vers les régions au-delà de Port-au-Prince. La majorité des 10,1 millions d’habitants que compte le pays est hautement vulnérable et l’environnement est sérieusement dégradé. En dépit d’une croissance économique modeste, les questions de chômage généralisé, d’insécurité alimentaire et de VIH/Sida demeuraient des facteurs inquiétants, les taux de pauvreté étant élevés dans tout le pays, l’incidence de pauvreté la plus importante se trouvant dans les régions rurales. En outre, l’insécurité alimentaire, combinée à un faible pouvoir d’achat et un secteur de la production inadéquat, a accru la vulnérabilité des ménages par rapport aux futures crises.

Défis

Haïti a progressé de façon importante vers une stabilisation et un développement économique soutenu depuis 2004. Le séisme qui a dévasté sa capitale et d’autres grandes villes du sud le 12 janvier 2010, faisant plus de 220 000 victimes, n’a pas anéanti ces acquis, mais a créé de nouveaux obstacles. La capacité de l’État a été sérieusement affectée et les institutions essentielles à la stabilité et au développement ont été affaiblies. Le Palais présidentiel, le Parlement, la Cour suprême et la plupart des édifices ministériels et de l’administration publique furent détruits. Plusieurs écoles, hôpitaux, cours de justice, postes de police et prisons ont également subi de graves dommages et d’importantes pertes humaines. Ceci a grandement affecté la situation déjà précaire de l’administration publique, du système judiciaire, de la police et des institutions qui fournissent des services publics – santé, eau, assainissement, hygiène, sécurité alimentaire, éducation et culture.

Aujourd’hui, le pays doit faire face à plusieurs défis d’après catastrophe et de stabilisation, en plus de subir ses faiblesses structurelles. Avant le séisme, les capacités de l’administration publique d’Haïti étaient déjà limitées : faiblesses structurelles entraînant des services inadéquats et de qualité médiocre, vulnérabilité à l’instabilité politique, niveaux élevés d’insécurité alimentaire, pertes importantes de compétences techniques à la suite du départ de personnel qualifié, maîtrise limitée des mécanismes budgétaires et de la gestion financière, centralisation excessive de l’État et faiblesse subséquente des structures décentralisées, disparités significatives en termes d’accès aux services sociaux à l’extérieur de la capitale et dans les régions rurales. Le secteur de la protection sociale, particulièrement fragile, était caractérisé par des interventions segmentées et inefficaces et par l’absence d’un plan national. Au-delà des dommages aux bâtiments et aux infrastructures, le séisme a aussi entraîné des pertes importantes en capital humain – on estime que 18 000 fonctionnaires ont péri dans le séisme, dont 1 500 employés dans l’éducation. Il est essentiel de rebâtir et de développer le capital humain pour assurer un relèvement social et économique durable en Haïti.

Succès


Sur la route d'Hinche

Bien sûr, après un séisme qui en quelques secondes a causé des dommages d’une valeur estimée à 7,804 milliards de dollars US – l’équivalent d’un peu plus du produit intérieur brut (PIB) du pays en 2009 – et une importante épidémie de choléra qui encore aujourd’hui continue à faire des ravages, les Haïtiens font face à d’énormes obstacles sur le chemin du relèvement. Bien sûr, l’impact de ces deux catastrophes est encore alourdi par le fait qu’Haïti était aux prises avec d’énormes problèmes structurels – et très bien documentés – bien avant d’être frappé par ces désastres.

Mais ces batailles et les énormes défis auxquels les Haïtiens doivent faire face – des défis à long terme que deux ans d’assistance humanitaire ne peuvent suffire à relever – ne devraient pas nous rendre aveugles aux progrès bien réels et souvent significatifs qui ont été accomplis depuis deux ans. Ces résultats sont dus à de nombreux efforts : ceux de centaines de milliers d’Haïtiens, d’organisations de la société civile, d’institutions gouvernementales affaiblies mais toujours opérationnelles, du secteur privé et des nombreux partenaires internationaux d’Haïti.

Au plus fort de la crise, un million et demi d’Haïtiens déplacés ont été abrités, nourris, soignés. Plusieurs d’entre eux ont eu accès à de l’eau potable et à des latrines pour la première fois de leur vie. Des enfants sont allés en classe dans des écoles temporaires, des centres pour les enfants séparés de leurs parents ont été ouverts pour qu’ils soient adéquatement protégés, des semences et des outils agricoles ont aidé des maraîchers à augmenter leur production de nourriture.

Plus de 65 pour cent des 10 millions de mètres cube de débris générés par le séisme ont maintenant été déblayés. Lorsqu’on se souvient des débris qui encombraient toutes les zones affectées par le tremblement de terre ou des gravats qui bloquaient la plupart des rues de Port-au-Prince, il s’agit là d’un progrès remarquable. En fait, le rythme d’enlèvement des débris a été sans doute plus rapide qu’à Aceh, après le tsunami, ou même qu’après les attentats du 11 septembre à New York.

Aujourd’hui, quelque 400 000 Haïtiens sont toujours dans des camps. Cela représente beaucoup de personnes vivant dans des conditions de plus en plus précaires, mais cela veut aussi dire qu'un large pourcentage des déplacés de juillet 2010 vit désormais ailleurs, dans de meilleurs logements. Certains d’entre eux occupent les 100 000 abris temporaires ou les plus de 21 000 maisons permanentes qui ont été réparées ou construites, jusqu’à présent, suite à l’évaluation structurelle de plus de 413 000 bâtiments.

Plus d’enfants vont à l’école primaire cette année qu’avant le tremblement de terre. Plus impressionnant encore, 80 pour cent des enfants qui vivent dans les camps vont à l’école. Des hôpitaux et des centres de soins sont réparés ou construits.

Un système national d’alerte au choléra est en place et fonctionne sur l’ensemble du pays. Les taux d’immunisation des enfants sont beaucoup plus élevés qu’ils ne l’étaient au milieu des années 2000. Des centaines de kilomètres de nouvelles routes ont été construites. Depuis 2009, la production agricole enregistre des hausses modestes, mais constantes. Des centaines de milliers d’Haïtiens ont trouvé un emploi dans le cadre de programmes à haute intensité de main-d’œuvre. Un parc industriel inauguré tout récemment dans le nord-est du pays va donner du travail à 20 000 personnes : ses promoteurs sont en quête d’investissements qui pourraient tripler ce nombre.

Quatre-vingt-huit pour cent des 4,6 milliards de dollars US qui ont été promis par les donateurs en mars 2010 pour les années 2010 et 2011 ont été déboursés ou engagés. Il y a eu des plaintes au sujet du rythme des versements, mais à ce jour, tous les engagements sont maintenus. Durant les 18 mois qu’a duré son mandat, la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti a constitué une plateforme qui a facilité le dialogue entre les Haïtiens et la communauté internationale et approuvé l’octroi de 3,2 milliards à des projets de relèvement prioritaires. Enfin, la hausse réelle du PIB en 2011 est estimée à quelque 6,1 pour cent.

Chiffres clés d’avant le séisme


78 % de la population vivaient dans la pauvreté (< 2 USD par jour).

54 % de la population vivaient dans une extrême pauvreté (< 1 USD par jour).

Le taux de mortalité le plus élevé chez les enfants de moins de cinq ans dans la région était de 78 décès par mille naissances vivantes.

Le ratio de mortalité maternelle était de 630 décès par 100 000 naissances vivantes, le taux le plus élevé dans la région.

47,7 % des jeunes étaient sans emploi à l’échelle nationale.

Seulement 58 % des nouveau-nés étaient immunisés contre la rougeole.

40 % des ménages n’avaient aucun accès fiable à la nourriture.

30 % des enfants souffraient de malnutrition chronique. 58 % de la population n’avaient pas accès à l’eau potable.


Le séisme a donc exacerbé des taux de vulnérabilité déjà élevés. Au moment le plus fort des déplacements, on estime que 1,3 million de personnes vivaient dans des camps temporaires dans la région métropolitaine et que 600 000 personnes ont quitté les régions touchées pour chercher refuge ailleurs dans le pays.

 

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